Maud NIEMI 3A en devenir nous partage des doux mots en anglais et en français, sous forme de poèmes, pour dire au revoir à ces deux années passées au Havre, aux rencontres, aux souvenirs et pourquoi pas au soleil.
Maud NIEMI, future 3A, decided to share sweet poems in English and French to say goodbye to the two years spent in LH, to the people she met, the memories and why not the sun!
Poem in English below
Madeleines
A mes colocs
Je me suis enfuie comme une voleuse
Un bouquin à la main, un casque aux oreilles
Courant chez mes parents, plutôt Proust que pleureuses.
Au moins, il y a un peu de soleil.
Ça me ferait presque oublier
Que j’aimerais prendre tous les grains du sablier un à un.
J’y ferais des trous pour les réfléchir, puis des colliers,
Oui, moi j’aime que tous les souvenirs forment un refrain.
J’aime enfiler des perles sablées
Plutôt que d’aller de l’avant.
J’aime les traits d’humour un peu passés
Les métaphores filées dans la dentelle du temps.
J’aime les symboles qui peignent une fresque sensée
J’aime penser que toutes mes larmes arrosent la même fleur
J’aime réfléchir à l’histoire que je me suis inventée
J’aime tirer sur le fil, le craquer par plaisir, même si ça pousse la métaphore.
Alors je me suis tirée comme une voleuse
Je préfère penser que tout ça n’a d’importance que dans mes poèmes
J’ai volé nos derniers moments de pleureuses
Mais vous êtes devenues mes nouvelles madeleines.
Nouvel Horizon
Ce que j’aime dans les soleils couchants
Ce n’est pas le soleil.
C’est le chemin orangé qu’il trace dans l’océan
Ce sont les fenêtres éclairées de vermeil.
Ce sont les auréoles dorées
Autour de sourires que l’on aime.
Ce sont les nouvelles formes tracées
Autour des cailloux que l’on sème.
Peut être que les aurevoirs sont assez similaires
On cherche un dernier moment pour se souvenir
Une dernière parole qui rendra demain à hier
Une boucle que l’on scelle par l’illusion d’un cachet de cire.
Tant d’aurevoirs que l’on n’a jamais prononcés
Peut-être à des gens qu’on n’a pas assez aimés
Peut être sans savoir que c’était la dernière fois
Peut être parce qu’on pensait que c’était mieux comme ça.
Je n’aime pas dire au revoir
Parce que je ne sais pas si mes yeux rencontreront les tiens
À nouveau, sur la plage un soir
Un soir d’été où l’auréole doré de mon bonheur est entre tes mains.
Mais quand le soleil brûlera mon cachet de cire
Que le vermeil des fenêtres à l’horizon
Se mêlera aux souvenirs de tes yeux et de tes rires
Ce sont mes larmes qui fondront.
Letter to what’s left.
Yeah, I have mixed feelings
You put them in a blender
Pressed play and smashed them in rings
Turning and spinning in a closed circle.
I don’t blame you, you know –
You’re just a city with bridges and water.
You’re too small to get lost and go awol
Too shallow to discover.
You have a church and trash in your streets
They both remind me of how I used to love.
Your stones are stained with tears and sweets
They’re all the hand under the velvet glove.
I crossed your bridges and ripped your seeds
I saw all the colors of your seas
All the nuances of your clouds waiting for June
All the shades of your dying suns and rising moons.
Your oceans hold the bottles I threw in
Their messages of hope and the sand of time
When I wanted to make you my new skin
Mimicking our symmetry with a rhyme.
I hope the salt of my tears will have merged with that of your oceans
I hope the simplicity of my heart will be found in the parallels of your avenues.
I hope they’ll read in your Volcano the memory of my passions.
I hope I’ll still be seen by your water, carried by the wind and its cloudy perfumes.
It’s taking me on a train
The last one, far from your horizon.
Why do we always leave after the rain?
I love you with mixed feelings and passion.