by Lu-Ann Pade
La nuit dernière tu m’es apparue en rêve.
Tenant dans tes mains l’étendard de la trêve,
Tu as signé l’armistice de cette guerre,
Triste reflet d’un combat solitaire.
Comme une mère, tu m’as serrée dans tes bras,
Tel un linceul, marque de cette lutte qui s’effrite
Et qui meurt en même temps que mon embarras,
Marquant la fin de cet ère en laquelle tu étais proscrite.
D’où viens-je, qui suis-je?
Autant de questions ayant l’odeur du châtiment,
Dressées sur un autel qui exige
De renoncer à son assentiment.
Alors laisse moi te vénérer.
Hurler en tous les mondes,
Plus acharnée, plus furibonde,
Que tu es celle qui porte mon passé, notre présent et leur futur.
Que le soleil qui se lève sur tes flancs,
Est celui qui m’a vu naître un matin.
Que ces peuples de l’Orient,
Que tu a accueillis sont les miens.
Fille du feu, des plaines et de la mer,
Fille de cette terre érigée d’un cratère,
Bénie par toutes les religions,
Péi de toutes mes passions.
This poem reflects on how I used to be ashamed of where I come from, how I used to discard it and paint my identity as having none.
It is also about how I gave up on this act.